70e anniversaire de la Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre au War Heritage Institute - Site Musée royal de l'Armée

Pour la dernière fois, peut-être, dix prisonniers de guerre issus de toute la Belgique étaient rassemblés ainsi que près de 200 veuves et descendants pour célébrer le 70e anniversaire de la fédération. Le War Heritage Institute, le nouvel organe pour le patrimoine militaire et la mémoire en Belgique a soutenu cet anniversaire symbolique qui honore ces hommes ayant souffert pour défendre nos droits et nos libertés. Le rassemblement s'est tenu ans un lieu de circonstance, la Halle Bordiau du Musée royal de l’Armée, lieu de mémoire et d’exposition sur la Seconde Guerre mondiale, dont ont été victimes ces prisonniers. D’ailleurs, pour commémorer le 75e anniversaire de la fin de ce terrible conflit, le WHI proposera au public en 2019 une toute nouvelle exposition agrandie et modernisée.

Qui sont les anciens prisonniers de guerre ?

Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie… La Campagne des 18 jours débute.

Le roi Léopold III signe la capitulation et l’armée belge cesse le combat le 28 mai 1940. Une partie de l’armée belge, environ 205.000 hommes, sont faits prisonniers.

Les militaires sont emmenés à pied, en camions, en trains, en péniches vers les nombreux camps répartis, un peu partout, sur le territoire allemand. La plupart d’entre eux seront mis au travail dans des usines, les autres parqués dans des camps : les ‘Stalags’ (destinés aux soldats) ou les ‘Oflags’ (réservés aux officiers, qui ne peuvent être mis au travail). Sur les 205.000 prisonniers, 130.000 flamands rentreront entre juin 1940 et février 1941. Des Wallons restés sur place, environ 2.000 décéderont,  1.000 s’évaderont et 2.000 seront renvoyés au pays, malades ou accidentés. 70.000 resteront 5 longues années en captivité...

Après la libération des camps, lors du retour au pays, ces soldats vont se heurter à diverses difficultés. Issus de toutes les couches sociales et culturelles du pays, ils vont lutter pour faire reconnaître leurs droits et tenter d’obtenir une aide en réparation des dommages subis.

Naissance de la Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre

Un homme va jouer un rôle essentiel : Raoul Nachez. Né en 1907, ce spécialiste en radiologie décide de s’engager en 1939. Il participe à la Campagne des 18 jours et est fait prisonnier. Tout au long de sa captivité, il sera sensible aux pénibles conditions de détention des prisonniers de guerre. Rapatrié en 1943, il s’investit dans ce qui sera sa raison de vivre : l’aide et la défense des Prisonniers de Guerre. Les prisonniers de guerre vont s’associer dans ce combat et le 13 septembre 1947, la Fédération Nationale des Anciens Prisonniers de Guerre voit le jour à Bruxelles. La Fédération va mener différentes actions afin de faciliter la réinsertion des prisonniers de guerre dans leurs foyers et dans la vie civile. Les anciens prisonniers de guerre vont se rassembler et fonder des sections locales, à travers le pays. Ces sections sont réunies en Comités provinciaux ou en Groupements provinciaux, qui joueront un rôle très important, grâce à la proximité créée entre les prisonniers revenus au pays et leurs concitoyens.

 

On en parle dans la presse... (La Libre Belgique)