Les emblèmes
Une vocation historique
Depuis 1926, les emblèmes des unités de réserve et de corps dissous sont confiés au Musée royal de l’Armée. À cette occasion, le musée devient le théâtre de cérémonies émouvantes et souvent fastueuses.
L’emblème dans tous ses états
Signes de ralliement lors des batailles, les emblèmes régimentaires sont vénérés par les unités et gardés tel un trésor par le chef de corps. Le plus grand déshonneur qu’une unité puisse connaitre est de se faire ravir son emblème par l’ennemi. Mieux vaut encore les bruler, les cacher ou les détruire. Ainsi de nombreux emblèmes de l’armée belge ont été cachés pendant la campagne de 18 jours en 1940.
À l’armée, chaque unité a son emblème, qui lui est remis par le roi. Selon l’unité à laquelle l’emblème appartient, on parlera d’un fanion (70 X 70 cm) chez les carabiniers-cyclistes et les troupes de génie et de transmission, d’étendard (80 X 80 cm) chez les unités de cavalerie et d’artillerie ou encore d’un drapeau (90 X 90 cm) chez les unités d’infanterie. Le roi a lui aussi un emblème, appelé fanion de commandement, qui n’est pas considéré comme emblème régimentaire.
Les citations à l’ordre du jour des unités, distinguées pour leurs faits exceptionnels, sont brodées sur les emblèmes. Lorsqu’une unité tout entière reçoit une décoration, un cordon tressé est agrafé à la base, sous le lion. Ce cordon appelé fourragère est de la même couleur que le ruban de la décoration. Les fourragères rouges, aux couleurs de la Croix de Guerre, sont décernées aux unités qui ont acquis deux citations à l’ordre du jour. Celles qui en ont obtenu quatre ont une fourragère amarante, aux couleurs de l’Ordre de Léopold.
Le Musée royal de l’Armée possède près de 100 exemplaires, dont une partie est exposée dans les deux vitrines murales situées entre la Salle historique, dédiée au 19e siècle et la Halle Bordiau, consacrée à la Seconde Guerre mondiale. Ne manquez pas d’admirer ces joyaux de notre armée, témoins de durs sacrifices...